lundi 28 novembre 2011

Port-de-Paix, les femmes disent non à la violence

Port-de-Paix, plusieurs milliers de femmes disent non à la violence faite aux femmes lors de plusieurs activités commémorant la journée internationale contre la violence faite aux femmes, le 25 novembre dernier. Marches, ateliers, débats, cérémonie de commémoration constituent entre autres les activités réalisées dans le cadre de cette journée.

Au Centre Multimédia de la MINUSTAH, une centaine de femmes chefs de famille et autres activistes féministes lancent un appel spécifique aux entreprises des secteurs privé et public. C’est notamment: créer des emplois, développer des activités commerciales, accorder des prêts aux femmes aux fins de la conquête de leur autonomie financière. A port de paix, la directrice du ministère à la condition féminine, Mme Angèle Massillon, a donné la garantie aux femmes que le ministère les accompagnerait dans leurs démarches pour l’obtention de justice et réparation.
Lors de cette commémoration au Centre Multimédia, les femmes ont brisé le silence et exposé les violences dont elles font constamment l’objet. Elles ont juré de ne plus garder le silence sur tout acte de violence perpétrée contre elles-mêmes ou dans leur voisinage ! « La MINUSTAH a ouvert nos yeux. Désormais, on voit clair et sans lunettes. Plus personne ne nous condamnera dans le mutisme. Ceux qui nous violaient ou battaient avant doivent réfléchir mille fois avant d’oser commettre leur forfait maintenant. Ils risquent de finir leur existence en prison », s’est  réjouie Adrienne Salomon, lors du débat ayant marqué la journée du 25 novembre.
A l’instar d’Adrienne, plusieurs autres participants émus, suite à une projection de photos de femmes victimes de violences, ont demandé à ce que la MINUSTAH intervienne auprès d’autres bailleurs pour doter les femmes de pouvoir économie et les conférer ainsi leur autonomie par rapport aux hommes. « Je suis sûr que dans les foyers où les femmes travaillent et rapportent un salaire concurrentiel, il a moins de violence. Souvent la violence est proportionnelle au niveau de dépendance économique de la femme dans le couple », a témoigné Otarus Benson du réseau des organisations sociales.
A la salle paroissiale, à l’initiative de REFANO (Réseau de femmes actives du Nord-Ouest), plusieurs associations de femmes se sont réunies en compagnie d’autres organisations féministes venant des dix communes du Nord-Ouest pour plaidoyer pour le respect des droits de la femme, et, dire tout simplement non à la violence faite aux femmes. Environ un millier de femmes réunies ensemble, certaines accompagnées de leur mari, ont posé la problématique de la violence faite aux femmes. « Ceux qui maltraitent et violent les femmes doivent désormais savoir que nous agirons afin qu’ils ne puissent jamais dormir tranquilles et finissent en prison. La violence sur les femmes doit cesser définitivement », a déclaré la coordonnatrice de Refano, l’infirmière, militante et activiste féministe, Annaise Fertile.
Une dizaine d’associations sous l’invitation de MOFAPNO (Mouvement des femmes pour l’avancement de Port-de-Paix) ont marché dans les rues de Port-de-Paix avec environ deux milliers de femmes, ce 25 novembre. Elles disent toutes non à la violence faite aux femmes sous toutes ses formes.
En prélude à célébration du 25 novembre, journée internationale contre la violence faite aux femmes, des institutions et des associations féministes ont organisé de nombreuses activités pour marquer cette journée.
Du 31 octobre au 25 novembre 2011, le CMM a implémenté la quatrième édition du projet Femmes en Action, lequel projet visait au renforcement de leurs capacités, à leur sensibilisation et leur mobilisation pour agir contre la violence, la dénoncer et la stopper. Les sujets ont été formés sur l’entreprenariat féminin, la violence conjugale, le VIH et le choléra.
Plusieurs séances de formation, de sensibilisation et de motivation, de projection de film ont été déroulées au Centre Multimédia et ailleurs du 31 octobre au 25 novembre. Le REFANO a formé des dizaines de femmes et d’enfant sur des techniques d’artisanat. Le MOFAPNO a organisé plusieurs émissions de radio en vue de dénoncer la violence faite aux femmes.
Pour lutter contre la violence faite aux femmes, il existe à Port-de-Paix trois centres réguliers d’écoute des femmes victimes. Ils sont dirigés par MOFAP, AFASDA (Association Femmes Soleil d’Haïti) et REFANO. Plus de 100 cas de viols sexuels sont à signaler pour la seule ville de Port-de-Paix cette année. De nombreux agresseurs sont en cavale, plusieurs font la détention, d’autres attendent leur jugement ou sont gardés à vue, pour des forfaits exercés sur des femmes.
Il existe trois centres réguliers d’écoute des femmes victimes à Port-de-Paix dirigés par MOFAP, AFASDA (Association Femmes Soleil d’Haïti) et REFANO. Plus de 100 cas de viols sexuels sont à signaler pour Port-de-Paix. De nombreux agresseurs sont en cavale, plusieurs font la détention, d’autres attendent leur jugement ou sont gardés à vue, pour des forfaits exercés sur des femmes.

http://www2.snapfish.com/flickrus/thumbnailshare/AlbumID=4026857022/a=3778187022_3778187022/otsc=SHR/otsi=SALBlink/COBRAND_NAME=flickrus/

dimanche 27 novembre 2011

Miss Immaculée à Port-de-Paix, les défis sont énormes !

Par: Louicius Micius Eugene

A Port-de-Paix, les opérateurs culturels lancent le concours interscolaire intitulé Miss Immaculée. Environ 7 postulantes représentant six  établissements scolaires - le lycée Tertullien Guilbaud étant représenté à travers ses deux vacations- s’affrontent pour devenir Miss Immaculée 2011.

C’est un package qui est offert aux port-de-paisiens à l’aube des fêtes de fin d’année. Il s’agit d’un concours de musique, de poésie, d’orthographe et de Beauté et Intelligence : Miss Immaculée
Extra Production est l'association initiatrice et exécutrice du Concours Miss Immaculée 2011. C'est la première édition de ce concours qui se déroule en prélude de la fête patronale de Port-de-Paix, célébrée le 8 décembre.
La phase éliminatoire s'est déroulée à Caciquat Convention Center, le 26 novembre 2011. L'une des 7 postulantes est éliminée, mais elle ne sera connue que lors de la finale, prévue au 4 décembre de l'année en cours.
Le défi du sponsoring
L'institution organisatrice est aussi le sponsor officiel du concours, faute de support communautaire. La miss Immaculée recevra un laptop flambant neuf et 10 mille gourdes, tandis que ses dauphines partiront chacune avec sept mille cinq cents gourdes et un Blackberry. Outre les primes qui seront remises à la Miss Immaculée et à ses dauphines, l’équipe d’Extra Production entend les accompagner tout au long de l’année en les présentant via toutes les activités culturelles d’envergure de la région et à tout événement socio-politico-culturel.
Le comite organisateur s'attriste devant le fait que la communauté port-de-paisienne ne contribue pas a la réussite de cette activité visant a redorer le blason de la ville et offrir une image différente de celle qui est connue d'elle. « A l’exception des conseils et la mise à notre disposition de quelques locaux pour les préparatifs des postulantes, la communauté nous tourne en rond et nous offre aucune aide financière, ni de service», a regretté Pierre Marc Adler, représentant du Nord-Ouest au parlement jeunesse.
Comme l’a reconnu un observateur, les hommes d’affaires et les commerçants de la zone peuvent encore se rattraper. Ils ont encore une semaine pour le faire et marquer la première édition du concours Miss Immaculée de leurs empreintes régionales, l’espère une jeune étudiante affiliée à l’institution organisatrice : « ce serait bien qu’on nous fasse une surprise en venant remettre le jour-j des primes aux miss, au lieu de nous faire de veines promesses ».
Quid des postulantes ?
Jeunes, 18 ans en moyenne, sexy, belles, ravissantes avec des traits de beauté singulière, chacune des postulantes justifie la diversité de la beauté dont chaque femme haïtienne est détentrice. Habillées par l’artiste multi talent de la place, Papoute Haute Couture, ces jeunes pleines de fougue, d’énergie, et peut-être de talent, ont encore du travail à faire sur le plan intellectuel pour mieux valoir la couronne de Miss Immaculée. Car leurs prestations orales sur scène laissent à désirer. Leurs mauvaises prestations cumulent des lapsus fort dérangeants, des phrases mal agencées, du créolisme francisé sans vergogne, dirait un disciple de Voltaire, voire de Molière. « Qui leur a demandé de s’exprimer en français », s’est interrogé un spectateur cinquantenaire venu encourager cette entreprise.
Et comme chaque postulante représente un établissement scolaire, il y a lieu de demander aux directeurs d’écoles d’arrêter le massacre et de bien s’acquitter de leur mission en formant les jeunes convenablement au lieu d’envoyer des gens qui commettent un lapsus dans chaque mot constituant le nom de leur établissement.
Mais du lot, il se dégage quand même une ou deux jeunes filles à encourager et former pour une prestation valable le jour de la finale qui sera couverte par la chaine de télévision nationale, TNH, et d’autres médias audio-visuels du pays, selon les annonces faites par le groupe Extra Production.
Personne ne doit oublier que Port-de-Paix fait partie des villes d’Haïti ayant produit d’éminents intellectuels dont l’éminent journaliste et professeur Pierre Josué Cadet, l’ancien juge et président  à la cour de cassation, ancien sénateur et Président de la République, Emile Jonassaint, l’ancien député Fernand Alcindor pour ne citer que ceux-là !
Que cela ne soit pas non plus une excuse pour décourager les initiatives et les entreprises des jeunes d’Extra Production. Leurs efforts sont louables et en matière organisationnelle, ils ont conçu et offert un bon spectacle à plusieurs centaines de gens venus assister au concours. Si après avoir éliminé plus de quarante postulantes lors des premières auditions, puis après plusieurs semaines de formation et de répétition, la plupart des postulantes n’attire pas par la qualité de leur quotient intellectuel, ou tout simplement par leur incapacité à communiquer dans la langue de Molière, ce serait méchant qu’ils en héritent les conséquences. N’est-ce pas que les nonagénaires diraient qu’à leur époque, « même les élèves des classes préparatoires savaient se présenter en public » ?
http://cultureportdepaix.blogspot.com/
http://www.flickr.com//photos/haitipics/sets/72157628169680725/show/ 

New Pics from HAITI