Port-de-Paix, plusieurs milliers de femmes disent non à la violence faite aux femmes lors de plusieurs activités commémorant la journée internationale contre la violence faite aux femmes, le 25 novembre dernier. Marches, ateliers, débats, cérémonie de commémoration constituent entre autres les activités réalisées dans le cadre de cette journée.
Au Centre Multimédia de la MINUSTAH, une centaine de femmes chefs de famille et autres activistes féministes lancent un appel spécifique aux entreprises des secteurs privé et public. C’est notamment: créer des emplois, développer des activités commerciales, accorder des prêts aux femmes aux fins de la conquête de leur autonomie financière. A port de paix, la directrice du ministère à la condition féminine, Mme Angèle Massillon, a donné la garantie aux femmes que le ministère les accompagnerait dans leurs démarches pour l’obtention de justice et réparation.
Lors de cette commémoration au Centre Multimédia, les femmes ont brisé le silence et exposé les violences dont elles font constamment l’objet. Elles ont juré de ne plus garder le silence sur tout acte de violence perpétrée contre elles-mêmes ou dans leur voisinage ! « La MINUSTAH a ouvert nos yeux. Désormais, on voit clair et sans lunettes. Plus personne ne nous condamnera dans le mutisme. Ceux qui nous violaient ou battaient avant doivent réfléchir mille fois avant d’oser commettre leur forfait maintenant. Ils risquent de finir leur existence en prison », s’est réjouie Adrienne Salomon, lors du débat ayant marqué la journée du 25 novembre.
A l’instar d’Adrienne, plusieurs autres participants émus, suite à une projection de photos de femmes victimes de violences, ont demandé à ce que la MINUSTAH intervienne auprès d’autres bailleurs pour doter les femmes de pouvoir économie et les conférer ainsi leur autonomie par rapport aux hommes. « Je suis sûr que dans les foyers où les femmes travaillent et rapportent un salaire concurrentiel, il a moins de violence. Souvent la violence est proportionnelle au niveau de dépendance économique de la femme dans le couple », a témoigné Otarus Benson du réseau des organisations sociales.
A la salle paroissiale, à l’initiative de REFANO (Réseau de femmes actives du Nord-Ouest), plusieurs associations de femmes se sont réunies en compagnie d’autres organisations féministes venant des dix communes du Nord-Ouest pour plaidoyer pour le respect des droits de la femme, et, dire tout simplement non à la violence faite aux femmes. Environ un millier de femmes réunies ensemble, certaines accompagnées de leur mari, ont posé la problématique de la violence faite aux femmes. « Ceux qui maltraitent et violent les femmes doivent désormais savoir que nous agirons afin qu’ils ne puissent jamais dormir tranquilles et finissent en prison. La violence sur les femmes doit cesser définitivement », a déclaré la coordonnatrice de Refano, l’infirmière, militante et activiste féministe, Annaise Fertile.
Une dizaine d’associations sous l’invitation de MOFAPNO (Mouvement des femmes pour l’avancement de Port-de-Paix) ont marché dans les rues de Port-de-Paix avec environ deux milliers de femmes, ce 25 novembre. Elles disent toutes non à la violence faite aux femmes sous toutes ses formes.
En prélude à célébration du 25 novembre, journée internationale contre la violence faite aux femmes, des institutions et des associations féministes ont organisé de nombreuses activités pour marquer cette journée.
Du 31 octobre au 25 novembre 2011, le CMM a implémenté la quatrième édition du projet Femmes en Action, lequel projet visait au renforcement de leurs capacités, à leur sensibilisation et leur mobilisation pour agir contre la violence, la dénoncer et la stopper. Les sujets ont été formés sur l’entreprenariat féminin, la violence conjugale, le VIH et le choléra.
Plusieurs séances de formation, de sensibilisation et de motivation, de projection de film ont été déroulées au Centre Multimédia et ailleurs du 31 octobre au 25 novembre. Le REFANO a formé des dizaines de femmes et d’enfant sur des techniques d’artisanat. Le MOFAPNO a organisé plusieurs émissions de radio en vue de dénoncer la violence faite aux femmes.
Pour lutter contre la violence faite aux femmes, il existe à Port-de-Paix trois centres réguliers d’écoute des femmes victimes. Ils sont dirigés par MOFAP, AFASDA (Association Femmes Soleil d’Haïti) et REFANO. Plus de 100 cas de viols sexuels sont à signaler pour la seule ville de Port-de-Paix cette année. De nombreux agresseurs sont en cavale, plusieurs font la détention, d’autres attendent leur jugement ou sont gardés à vue, pour des forfaits exercés sur des femmes.
Il existe trois centres réguliers d’écoute des femmes victimes à Port-de-Paix dirigés par MOFAP, AFASDA (Association Femmes Soleil d’Haïti) et REFANO. Plus de 100 cas de viols sexuels sont à signaler pour Port-de-Paix. De nombreux agresseurs sont en cavale, plusieurs font la détention, d’autres attendent leur jugement ou sont gardés à vue, pour des forfaits exercés sur des femmes.
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