lundi 26 mars 2012

Mole Saint Nicolas en Photos

La commune Mole Saint Nicolas est une zone a visiter absolument. Plus de 21 sites et lieux historiques de grandes importances, des dizaines de plages au sable fin et blanc. Que sais-je encore? Faites vous le plaisir de visiter cet album photo et vous ne regretterez pas!

Mole Saint Nicolas est situe au Nord-Ouest d'Haiti. C'est dans cette commune que Christophe Colomb avait plante une croix lors de sa decouverte de l'Ile d'Haiti, le 5 decembre 1492.

Mole Saint Nicolas en photos

Les vestiges et les ruines d'importants monuments y sont encore visibles.C'est une ville aux potentialites enormes, mais delaissee. 

jeudi 22 mars 2012

Coïncidant avec la Journée Mondiale de l’Eau, les habitants de Morne Rond ont enfin accès à l’eau potable !


Première section communale de Jean-Rabel, Morne Rond, situé à une vingtaine de kilomètres de Port-de-Paix (département du Nord-Ouest), accède enfin à l’eau potable grâce à un Projet à Impact Rapide (QIP) de la MINUSTAH financé à hauteur de 100.000 dollars américains. Un rêve devenu réalité, après 25 ans d’efforts infructueux de la population pour y parvenir.

Désormais, pour les 1.200 habitants de cette localité aride du Nord-Ouest, l’eau potable coule 24 heures/24. Naguère, femmes et enfants devaient, au quotidien, effectuer plus deux heures de marche sous un soleil de plomb pour se procurer le précieux liquide. Et c’est parce qu’ils n’y croyaient plus, même après avoir vainement creusé à plus de 200 mètres de profondeur, que les résidents de Morne Rond ont baptisé la nouvelle fontaine, construite par l’Organisation du Développement Rural Intégré du Nord-Ouest (ODRINO), une ONG locale, « Eau miraculeuse ».

En effet, comme l’a expliqué l’ingénieur Bruce A. Robenson d’ODRINO, pour que ce « miracle »  puisse s’accomplir, il a fallu 1.000 barres de tuyaux PVC d’un pouce trois quarts afin d’acheminer l’eau via des pentes raides et difficiles de la station de captage de Trois Sources, située à plus de 4 kilomètres de Morne Rond, condition sine qua non pour connecter la localité à l’ancien réseau mis en place il y a 20 ans. Une route vicinale a également été construite et « une boîte de distribution » installée entre Passe Catabois (5e section communale de Port-de-Paix) et Morne Rond où, au millier de bénéficiaires directs de la « Fontaine d’eau miraculeuse », il faut ajouter 50.000 autres usagers ponctuels.

Il s’agit d’« une eau souterraine pure » dont la production quotidienne est estimée à plus de 300 gallons (quelque 1.135 litres), a indiqué M. Robenson, ajoutant qu’elle est « d’une qualité extraordinaire car provenant des roches de Passe Catabois ».

Et en vue de pérenniser cet acquis et garantir la qualité de l’eau, des représentants de la première section communale ont reçu une formation sur la manière d’entretenir la fontaine et de conserver, à domicile, une eau propre et potable. A cette fin, chaque famille a, volontiers, accepté de contribuer financièrement à hauteur de 100 gourdes par an (moins de 3 dollars américains). Le montant recueilli servira, en partie, de prime d’encouragement au Comité Eau Potable (CEP), mais surtout à payer les techniciens qui, en cas de panne, interviendront sur le système et, au besoin, se procureront et remplaceront les pièces de la fontaine, laquelle est déjà garantie pour 20 ans.

Outre l’accès à l’eau potable, ce QIP a permis aux membres de la communauté de Morne Rond de participer, soit par un travail temporaire rémunéré soit par le bénévolat, aux travaux de raccordement des barres PVC, de forage pour le passage, de l’emplacement des tuyaux et de construction de la route vicinale, y compris l’abattage manuel des roches pour élargir ses dimensions.

Présente dans la région depuis 25 ans, ODRINO y a établi sa renommée grâce l’installation de fontaines d’eau potable, notamment dans la localité voisine de Poste-Métier d’où ses experts gèrent quelque 34 fontaines.
La MINUSTAH finance des projets similaires dans le bas Nord-Ouest et à Port-de-Paix au bénéfice des communautés vulnérables, parmi lesquels un système d’eau potable en construction à Boucan-Patriot, deux réservoirs à Bois du Lac et la construction du Canal de Mombin Brunette.
Extrait du site de la MINUSTAH

Haiti, une forte pluie inonde partiellement la ville de Port-de-Paix.


Haiti,  une bonne partie de la ville est inondée de Port-de-Paix, suite à 124 millimètres de pluies diluviennes accompagnées de vents forts enregistrées entre hier soir et ce matin. Circuler à pieds ou en véhicule devient un exercice difficile au niveau de l’avenue des trois rivières, située à l’entrée de la ville. 

L'eau inonde la cours d'une institution

Dans ce quartier, le niveau de l'eau est plus élevé que le niveau des maisons. L’eau a atteint plus d’un mètre. 

La population chasse l'eau des maisons.

La route menant à Latendrie est recouverte sous l'eau. 


La pluie fragilise le reseau de l'EDH. Ce poteau electrique represente un danger dans la zone du Carenage, a Port-de-Paix, Nord-Ouest, Haiti.


Port-de-Paix,  une bonne partie de la ville est inondée, suite à 124 millimètres de pluies diluviennes accompagnées de vents forts enregistrées entre hier soir et ce matin. Circuler à pieds ou en véhicule devient un exercice difficile au niveau de l’avenue des trois rivières, située à l’entrée de Port-de-Paix.

Une forte partie des maisons situées aux abords de la route sont également inondées, le quartier est sous l’eau, dans certaines maisons, l’eau a atteint un mètre a constaté MINUSTAH FM. Latendrie, quartier située non loin de l’embouchure est sous l’eau. Au niveau de Grigri, de la Coupe dans les quartiers La belle Place, c’est le même cas de figure.  Au carénage, dans plusieurs maisons situées au voisinage d’un étang, les riverains se mettent ensemble pour chasser  l’eau de leurs maisons.  

Les autorités commencent à réagir. Les Travaux publics ont déjà aidé à déblayer la zone de trois rivières. Le maire et la direction de la protection civile poursuivent des travaux d’évaluation des dégâts et du nombre de ménages inondés. Il cherche pour l’instant plusieurs pompes pour aider la population à chasser l’eau de ses maisons.


La Direction Protection Civile procède pour l'instant à l'évaluation des dégâts. Le tracteur utilisé pour aider à nettoyer quelques quartiers est tombé en panne de pneus. Cela occasionne un arrêt momentané des travaux de déblaiement au niveau des quartiers inondés. 

Le maire, Guillet Salvador, a indiqué qu'il cherchait à intervenir dans plusieurs quartiers, notamment à la rue Capois, Richard Buisson, Latendrie, entre autres. Mais les moyens lui manquent encore.

Sur l'avenue des Trois rivières, la population continue de crier a l'aide et prie fort pour que la pluie ne revienne pas. Car "si jamais, il pleut à nouveau ce soir, nous allons tous périr. Déjà, nous sommes incapables de chasser la quantité d'eau qui inonde notre maison depuis hier soir qu'il a commencé   à  pleuvoir", s'est écrié Paul Sanon, un riverain âgé de 35 ans environ. 

Sur cette même zone la plus affectée, les riverains mettront encore longtemps avant de faire disparaitre les traces de cette inondation. "Depuis matin, nous sommes plus que 15 personnes  à  combattre l'eau dans la maison, mais à peine si nous avons atteint un dixième du travail à faire", a fait remarquer Julienne Joseph, armée de son saut d'eau, un récipient très utilisé pour le transport de l'eau en Haïti.

Plus loin, cette homme d'affaire, malgré muni d'une pompe qui l'aide a traire l'eau de son magasin, ne pense pas pouvoir s'en acquitter d'aussitôt. " Je crois que j'ai encore du boulot pour au moins 24 heures. J'ai perdu des dizaines de sacs de riz, de farine, de pois, des caisses d'harengs et plein d'autres choses", a déclaré Sainclair Rosemond. 

Dans la zone de Carénage les riverains sont plutôt inquiets avec un poteau électrique qui menace de tomber et qui pourrait causer des dégâts sur des maisons et bloquer en partie la route entre Port-de-Paix., Saint-Louis, Anse à Foleur et d’autres localités.

Et si le choléra réapparaissait ?
Depuis quelques temps, les cas de choléra avaient presque disparu du Nord-Ouest. De rares cas dans des zones disparates. Mais cette pluie risque de faciliter la résurgence de cette maladie qui effraie un peu trop la population.

La contigüité de Port-de-Paix en fait une ville très vulnérable aux catastrophes. Sa situation géographique de ville sous le vent la rend d’autant plus vulnérable  que le vent puisse propager un virus ou n’importe quelle maladie transportable par l’air. La mauvaise gestion des déchets ou autres immondices constitue une source de contamination et de duplication des dangers liés aux microbes et bactéries en période d’inondation.

C’est un fait avéré, le système d’assainissement de Port-de-Paix ne répond pas aux besoins énormes des habitants de cette ville qui produisent déjà beaucoup de déchets. Une visite à la rivière Ti Port-de-Paix qui traverse la ville a permis aux autorités de constater que le taux de consommation de boissons conservées dans des matières plastiques est très élevé. Tous ces produits plastiques non recyclés continuent de remplir les égouts et caniveaux de Port-de-Paix, compliquant d’avantage sa situation. 

Port-de-Paix ne dispose pas de site de décharge. Son unique décharge temporaire est placée en amont par rapport à la mer et à Trois rivières et constitue une source de contamination pour la mer et les animaux qui y vivent, y compris le danger endormi surnommé Trois rivières. N’est-ce pas que Port-de-Paix affronte souvent des cas de maladie liée à la consommation du poisson?

Il faut juste espérer que les déchets hospitaliers aient été bien traités et détruits, sinon le choléra frappera de nouveau à nos portes. 

Il n’y a pas une meilleure façon de célébrer la journée internationale de l’eau que sous l’eau. Malheureusement, toute cette eau n’est retenue nulle part à des fins de réutilisation. Elle n’en profite qu’à la mer où elle se dévide par millier de mètres cubes emportant avec elle la fertilité de nos terres par l’érosion qu’engendrent les moindres millimètres de pluie. 

Pour l’instant, la pluie s’arrête momentanément. Le soleil part et revient, mais le temps est toujours maussade.  


lundi 19 mars 2012

Saut-d’Eau ou le « paradis » caché


Ville intérieure d’Haïti, Saut-d’Eau est une terre fertile où l’eau jaillit de partout. Située à 65 kms de Port-au-Prince, elle possède une large couverture végétale, mais surtout des chûtes d’eau impressionnantes auxquelles elle doit sa renommée.
Située à l’Est d’Haïti, dans le Bas plateau Central, Ville Bonheur ou Saut-d’Eau dispose d’énormes potentialités pour devenir une destination touristique de prédilection.



Saut-d’Eau possède une couverture végétale riche et diversifiée. Ses quatre sections communales, Rivière canot, La Selle, Coupe Mardi gras et Montagne Terrible, abritent chacune une mini forêt. Le Haut Saut d’eau est réputé pour sa luxuriante et diversifiée couverture végétale. Récemment, le Ministère de l’Environnement l’a décrété Parc Naturel et il est depuis lors surveillé par des agents du ministère
La majeure partie des terres de la commune de Saut d’Eau est bien irriguée. Cet arrosage favorise le développement de la production agricole, notamment des céréales et des fruits. L’élevage occupe aussi une partie importante de la vie des habitants de ce coin paisible d’Haïti.

Outre ses potentialités agricoles et végétales, cette commune dispose des sites capables d’attirer des touristes. Par exemple, des zones comme Marotière et Doco possèdent chacune une  grotte à réputation mystique.

Autres sites majeurs : « Saint-Jean », avec ses eaux « guérisseuses », ses rochers et ses arbres séculaires ; des Chûtes géantes, avec leurs eaux en cascade arc-en-ciel et leurs arbres séculaires; les sites de « l’Immaculée », de « Calvaire » et de Palmes. Ce dernier site étant un lieu d’adoration aux eaux également « guérisseuses ».

 «  Des chutes géantes aux lieux dits mystiques ou miraculeux, Saut d’Eau a de quoi s’enorgueillir. Elle dispose de potentialités susceptibles d’attirer de nombreux visiteurs venant y rechercher la paix intérieure », a soutenu, Charles Luckelin, juge suppléant et citoyen de la ville.
Haut lieu de pèlerinage.

La ville est devenue un lieu de pèlerinage assez fréquenté depuis qu’en 1948, selon une légende assez répandue, la Vierge y aurait fait une apparition. Un sexagénaire nommé Fortuné partit de Trianon, localité de Mirebalais, à la piste de son cheval égaré, aurait vu à Palme, petite forêt de palmiers et de fleurs sauvages, l’image d’une dame qui, sous une couronne étoilée frappée de l’inscription : Virgo Monte Carmelo, Ora Pro Nobis, portait dans ses bras un enfant.

En effet, la ville est devenue un lieu de pèlerinage assez fréquenté depuis qu’en 1948, selon une légende assez répandue, la Vierge y aurait fait une apparition. Un sexagénaire nommé Fortuné partit de Trianon, localité de Mirebalais, à la piste de son cheval égaré, aurait vu à Palme, petite forêt de palmiers et de fleurs sauvages, l’image d’une dame qui, sous une couronne étoilée, portait dans ses bras un enfant.
Des propos du révérend père Wilcoxson Sainvil, en charge de la paroisse de cette ville, semblent accréditer la thèse de l’apparition et des pouvoirs dont disposerait cet endroit. Il qualifie d’ailleurs Saut d’Eau de cité mariale. Et selon lui, « il est très difficile qu’une prière adressée à la Vierge à Saut d’Eau soit vaine ». Il déclare même avoir été guéri miraculeusement d’un ulcère d’estomac, le 16 juillet 2008.

Aussi, par an, la zone connait quatre grands moments de pèlerinage. Il s’agit des Pâques, de la fête de Mont-Carmel, le 16 juillet, de « Petit juillet » célébré le premier dimanche d’août et de la célébration de « Notre-Dame de la Merci », en septembre. Ces événements, à l’exception de la fête patronale du 16 juillet, attirent par an quelque 20.000 visiteurs.

Haut lieu de mysticisme,  le site de Palmes est censé abriter aussi des esprits du vaudou. « Les arbres de Bas Palmes sont habités par des esprits tels Bossou, Erzulie Dantor, Erzulie Freda. Les eaux des cascades, lieu de bain de la Vierge, sont miraculeuses», a déclaré  le Hougan , Guerrier André.

Saut d’Eau, acquis et perspectives
La commune est aujourd’hui désenclavée et cela ne peut que contribuer à son bonheur. On y accède de Port-au-Prince à partir de la route de Titanyen, longue de 27 kilomètres. Cette route a été réhabilitée à la grande satisfaction des Saudelais par le Centre National d’Équipements (CNE). Par ailleurs, cinq millions de gourdes vont être investies pour la réhabilitation de la route de Nyrva qui relie Saut d’Eau à la Croix des Bouquets (Commune au Nord de Port-au-Prince) d’une longueur de 12 kilomètres environ, ainsi que la route Mirebalais-Saut d’Eau.
La ville dispose en moyenne de trois motels. Deux autres sont en construction et seront fonctionnels avant le 16 juillet 2010, si l’on en croit leurs propriétaires. A côté de ces auberges, les ménages offrent leurs maisons en location aux pèlerins et visiteurs de Saut d’Eau.

Une capacité d’accueil qui, pourtant, reste très en deçà de la forte demande en période de pèlerinage. Souvent, le presbytère et la cour de l’église catholique sont transformés en abris de fortune.

Les dignitaires religieux de la zone ont annoncé pour bientôt la construction d’une auberge au standard international. Un vaste terrain a été acquis à cet effet. Il manque pour l’instant les fonds nécessaires à sa construction. Les responsables catholiques envisagent aussi de commercialiser l’eau « miraculeuse » des cascades, au bénéfice de la communauté.

D’autres projets de développement sont en gestation. Le 16 juillet 2009, la Communauté intégrée pour le désenclavement et le développement des municipalités du Bas Artibonite et du Bas Plateau (CIDMUBAP), constituée de 15 mairies, a soumis un projet de construction d’une usine hydro-électrique à Saut d’Eau. L’exécution de ce projet coûterait environ 10.millions de dollars américains. La construction d’un parking municipal est aussi envisagée.

De plus, il est prévu qu’à partir de l’année 2010, l’accès aux sites touristiques de la ville sera payé. L’adjoint au maire, Jean Baptiste Robert Sténio, estime « qu’il est temps que la ville profite de ses  potentialités et richesses pour se développer ».

Par ailleurs, les autorités de la ville invitent la communauté scientifique d’Haïti et d’autres à venir explorer les grottes et voûtes de ville Bonheur pour d’éventuelles études archéologiques. Et pour permettre le développement du tourisme écologique, elles exhortent le pouvoir central à intégrer Saut-d’Eau dans ses priorités en renforçant notamment ses infrastructures.

Saut d’Eau, ce magnifique coin d’Haïti, peine encore à devenir une magnifique destination touristique. Souhaitons que sa beauté naturelle et les efforts en cours ne tardent pas à en faire un petit paradis sur terre.
Publié dans la catégorie : ArticlesDossiers du mois sur minustah.org en juin 2009