mardi 11 octobre 2011

Port-de-Paix : nouveau deuil infernal!Port-de-Paix : nouveau deuil infernal!


Port-de-Paix : nouveau deuil infernal!

Les nouvelles de la mort sauvage, subite, sans vergogne, impitoyable, cruelle de la mort de Me Thélus Henri Max sont parvenues à ses plus proches, ses congénères et  ses amis, ses connaissances et ses collègues, y compris à ceux qui l’ont à peine connu, tel un coup de masure reçue en plein dans le mil et au visage. Comme une trainée de poudre, tel un feu qui suit les traces et ramifications de la gazoline, les nouvelles se sont répandues dans la ville de Port-de-Paix. Grande est la stupéfaction ! Avant de dégager les moindres murmures, chacun est resté comme cloué au pilori, devenu aphone avant de récupérer son droit d’expression.
Au courant de l’après-midi du 10 octobre, à l’instar des fauves des traits d’ombre de l'au-delà se sont jetés sur lui. Le foyer intérieur ne jette plus que de pâles et tremblantes lueurs ; le voilà qui s'affaiblit encore, puis s'éteint. Et maintenant, tout ce qui, en cet être, attestait la vie, cet œil qui brillait, cette bouche qui proférait des sons, ces membres qui  s'agitaient, tout est voilé, silencieux, inerte. Sur cette couche funèbre, il n'y a plus qu'un cadavre ![1] Thélus Henri Max, l’éloquent avocat et professeur de carrière est mort !

Le nouveau délégué l’avait choisi comme son conseiller pour avoir occupé ce poste pendant 6 années consécutives. Emmanuel Rémy, Gros Manno pour les intimes pleure le départ de Me Thélus comme un enfant orgueilleux humilié par ses pairs. « Port-de-Paix est foutu, il a perdu deux hommes de valeur en moins de deux trimestres. Je transmets à ses proches mes plus sincères condoléances », a-t-il déclaré les larmes aux yeux.

Au cours de la soirée du 9 octobre, feu Henri Max a fait une crise de tension artérielle qui a affecté son cerveau. Vu la complexité de son cas, sa famille et une horde de médecins de la cité l’ont hospitalisé au Cimetière, pardon, à l’hôpital Immaculée où ses proches sont restés éveillés auprès de lui tandis qu’il se perdait totalement dans le chaos de son inconscience quasi définitive, comme on se perd dans les catacombes de Naples. 

Son état de santé critique et affaibli ne garantissait pas son transfert vers un hôpital de la Capitale équipé et où le personnel médical dispose d’appareillage nécessaire pour affronter les défis de la petitesse humaine. Ces moments où même les plus grands hommes ne valent même pas une mouche. Ses durs moments où de grands hommes n’ont pas eu la chance de mourir une belle mort, ou tout simplement d’observer le rituel pour bien mourir.
La Cité Capois Lamort, Port-de-Paix, s’est réveillée avec une sueur très froide dans le dos. Sans aucun besoin de canicule, il est tombé sur la ville une malédiction en mode chaleur qui atrophie les membres de chacun. Tandis qu’il a plu presque toute la nuit, les gens ont chaud pourtant, une sorte de chaleur d’une pure controverse ressentie de manière glaciale hydrolyse le sang des fils authentiques de la ville de Port-de-Paix : Me Henri Max est en comma, à la suite d’un malaise qui l’a fait transporter à l’hôpital Immaculée.
Me Thélus Henri Max, avocat de carrière, ancien commissaire du gouvernement pendant tout la période du coup d’Etat de 1991, jusqu’au retour démocratique de Jean-Bertrand Aristide, a fait une longue carrière en justice. Il est élu très récemment bâtonnier de l’ordre des avocats du Nord-Ouest en aout 2011. Il a occupé le poste de représentant du pouvoir exécutif de 2004 à 2010 avant d’être remplacé par un autre brillant frère et collègue, lui aussi respecté pour ses improvisions dialectiques dans la langue de Voltaire.
Professeur de carrière, Henri Max enseignait dans plusieurs collèges et lycées de la ville. Ce père de deux filles occupait également la fonction de deuxième plus haut personnage à la faculté de droit et des sciences économiques de Port-de-Paix. Cet ancien footballeur très connu et membre de la Rotary Club, nous a quittés à l’Age 55 ans et 364 jours.   
                                                                               

Au revoir, Me Thélus!


[1] Leon Denis, Après la mort.

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