LOKUA KANZA
Lokua Kanza, troubadour métis de père congolais et de mère
rwandaise, est
sensibilisé dès ses premiers jours à la beauté des
mélodies. Apprentissage
du chant dans les églises, exploration de la musique à la
radio, la télévision,
dans la rue, les clubs, les concerts. Emerveillé à 13 ans
par un concert de
Miriam Makeba, il décide de devenir chanteur.
Son ami Ray Lema lui offre sa première guitare, et
l'adolescent fait ses
premières apparitions publiques dans des orchestres de
rumba zaïroise. Il
part ensuite se perfectionner au conservatoire de
Kinshasa. Lokua manie en
expert la sanza, le piano, les claviers, la basse, les
percussions, la flûte. Le
jeune homme commence à creuser son sillon tout au long du
golfe de Guinée,
du Zaïre à la Côte d’Ivoire (il réside deux ans à
Abidjan), se révèle dans la
formation de la grande chanteuse zaïroise La Reine Abéti.
En 1984, Lokua s'exile à Paris pour y suivre les cours du
guitariste de jazz
Pierre Cullaz (CIM). Rapidement, le multiinstrumentiste
mêle sa voix à celle(s)
de la communauté musicale africaine, accompagne Ray Lema, Papa Wemba,
Sixun, Manu Dibango...
L'auteur et compositeur, lui, écrit en quantité pour
les uns et les autres et se bâtit peu à peu son propre
répertoire. Il donne son
premier grand concert parisien en 1992, à l'Olympia, en
"vedette américaine"
d'Angélique Kidjo.
Lokua Kanza, premier opus personnel, est enregistré fin 1992 et
publié un an
plus tard. Succès énorme. Début 1994, la presse se dit
"fascinée", "sous le
choc", "envoûtée", "hallucinée",
"revigorée", le barde est devenu star et se
voit décerner à Libreville (Gabon), le prix du « Meilleur album africain » aux
Africar Music Awards. Signé chez BMG, Lokua assure les
avant-spectacles
de Jean-Louis
Aubert, Patrick Bruel et Youssou N'Dour.
Il séduit
instantanément les publics respectifs que tout semblerait
opposer. Dans la
foulée, il coproduit avec deux séances de ses amis Papa Wemba («
Emotion
», pour lequel il reçoit le prix du « Meilleur arrangeur africain ») et
Geoffrey
Oryema (« Night and
day »).
Essai transformé en 1995 avec Wapi Yo, deuxième fabuleuse réussite.
L’album s’inscrit en numéro trois sur les chartes
allemandes. Un réservoir de
hits, au premier rang desquels s’inscrivent Shadow dancer (vendu à plus de
500.000 exemplaires) et Sallé, qui vaut à Lokua Kanza trois
nominations aux
11èmes Victoires de la musique. Suivront quantité de
tournées dans le
monde entier, du Sénégal à l’Espagne, de l’Allemagne au
Canada, du Brésil à
Los Angeles. Ponctuées de moments forts : la « Fête à Lokua », en juillet
1996, aux Francofolies de la Rochelle; le festival de Montreux, le même
été ; ou le Heineken Festival de Sao Paulo, en 1997,
occasion unique de
mêler sa voix à celles de Djavan, Al Jarreau et
Chico César... Sans oublier
diverses autres collaborations : invité sur l’album « Hors saison » de
Francis Cabrel (1999), duo avec la chanteuse israélienne Noa («
Noa Now »,
2001) et composition d’un titre pour Nana Mouskouri (« Fille du soleil »,
2002).
Sur le plan discographique, cinq ans, cependant, s’écouleront
avant de sortir
son prochain album, mais ces années ne sont pas sans
fruit.
En 1998 il sort son troisième album, 3. En 2003 paraît Toyébi Té,
flamboyante aquarelle chantée sur le ton de la confidence
et troisième grosse
performance commerciale de Lokua Kanza. Avant de retourner
en studio
début 2004, le chanteur a de nouveau taillé la route,
entre Europe et Afrique,
participé à l’aventure « This is our music » aux côtés de Salif Keita, Natalia
M. King, Akosh S.,
Mino Cinélu, Marcio
Faraco, et cosigné sur No Format,
subdivision d’Universal Jazz, l’élégantissime Toto Bona Lokua en
compagnie de Richard Bona et Gérald Toto,
trio qui a parcouru les scènes
du Nord et du Sud tout au long de l’été.
Au début de 2005, il revient avec Plus vivant, sa cinquième production
personnelle.
Le chemin de la vie fait que Lokua s’éloigne de la France
après près de 25
ans de résidence et il s’installe à Rio di Janeiro où la
musique brésilienne
imprègne son esprit. La famille des musiciens brésiliens l’adopte
rapidement
faisant appel à lui pour ses belles compositions. Il
compose pour les plus
grandes stars tel que Gal Costa, Luiza Possi,
et Vanessa de Mata.
Il travail en parallèle sur son sixième album, Nkolo, qu’il
sort en mars 2010.
À travers cet album, j'ai voulu faire passer la
profondeur de l'Afrique qui m'a
bercé, en y mêlant toutes mes influences. J'ai planté
une sorte de baobab où
on peut se poser quand on ne sait plus très bien où on
en est, quand on a
besoin de retrouver ses racines. La musique est comme en
suspension, nous
sommes dans un univers d'épure et d'art mélodique.
Rien de démonstratif chez Lokua Kanza. Aucune
ostentation. Rien de
brutal non plus. L'homme est pudique, d'apparence
sereine, semble en
apesanteur et d'humeur méditative. Il réserve ses
mots, regarde, écoute,
sourit, et d'un léger plissement de ses yeux noirs
et pénétrants révèle
une part conséquente de sa propre vérité : la
puissante lumière
intérieure qui l'habite et dont les rais
transportent tout à trac bonheurs
et souffrances, pleurs et rires, doutes et
révélations, frayeurs et
espérances, révoltes et respect, compassion et,
plus que tout... amour.
Avec un grand A.
Courtoisie:
Lokua Kanza Management.
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