samedi 19 décembre 2015

Députés: Résultats définitifs

Haïti - FLASH : Députés - Résultats définitifs du 2e tour du 25 octobre 2015
19/12/2015 06:12:11

Le Conseil Électoral Provisoire (CEP) a finalement publié les résultats définitifs du 2e tour des élections législatives du 25 octobre 2015. Voici les résultats pour les députés.

Pour le département de l'Artibonite : Gonaïves, Jacob Latortue (AAA), L'Estere, Reynald Exantus (OPL), Terre Neuve, Dulaurier Jacques (AAA), L'Anse Rouge, Edouanel Chery (AAA), Marmelade, Salem Raphael (VERITE), Saint Michel, Myriam Amilcar (VERITE) et pour La Chapelle, Hermano Exinord (INITE PATRIYOTIK).

Pour le département du Centre : Hinche, Fred Pitton (KID), Thomonde, Enel Applon (Pitit Dessalines), Maissade, Louis Romel Beauge (PHTK), Mirebalais, Abel Descollines (PHTK), Saut-d'eau, Romial Smith (Palmis), Belladere, Guerchon Guerrard (FUSION) et pour Thomassique, Francisque Delacruz (KID).

Pour le département de la Grand Anse : Abricots/Bonbon, Jean Chavenet Clerjour (PHTK), Moron/Chambellan, Jean Guerrier Benoit (INITE PATRIYOTIK), Corail, Rolphe Papillon (Consortium), Anse d'Hainault/Les Irois, Joel Semerzier (PHTK) et pour Dame-Marie, Curolo Loiseau (INITE PATRIYOTIK).

Pour le département des Nippes : Miragoâne, Yvon Geste (PHTK), Fonds des Nègres, IVERNO Guerrier (MAS), Petite Rivière de Nippes/Paillant, Smith Mathurin (Fanmi Lavalas), Anse-à-Veau/Arnaud, Wilner Guervil (PHTK), L'Asile, Lemann Premier (FUSION), Petit Trou de Nippes/Plaissance du Sud, Claude Luc Guillaume (Renmen Ayiti) et pour Baraderes/Grand Boucan, Patrick Norzeus (Fanmi Lavalas.

Pour le département du Nord : Cap-Haïtien, Jean Etienne (LAPEH), Limondade, Tertius Tanis (Kontrapelela), Quartier Morin, Esaie Prophere (OPL), Plane du Nord/Milot, Claude Lesly Pierre (Bouclier), Pignon/Ranquitte/La Vicoire, Peter Castin Constantin (VERITE), Limbé, FRandy Louis (VERITE) et pour Pilate, Worms Perilus (PHTK).

Pour le département du Nord Est : Fort-Liberté, Jacquelin Rubes (KID), Ferrier/Les Perches, Elience Petit-Frère (Fanmi Lavalas), Ouanaminthe, Elisma Florvil (PHTK), Mont-Organisé/Capotille, Frist Adrien (KID), Trou-du-Nord/Caracol, Donal Dorsainvil, Sainte-Suzanne, Philippe Parvilus (PHTK), Terrier-Rouge, Jovenel Louis (MONHA), Valières/Carice, Jean Berthole Bastien (PHTK) et pour Mombin Crochu, Micehl Jacques St Louis (PHTK).

Pour le département du Nord Ouest : Port-de-Paix, jean Mary Forestal (KP), Chansolme, Fils Joseph (OPL), Bassin-Bleu, Denis Saint-Foprt (PHTK), La Totue, Jean Asthene (MOSANO), Bombadopolis/Baie de Henne, Jean Michel Moïse (PF), Jean-Rabel, Gérard Theramene (VERITE), Saint Louis Nord, Freud Maurancy (MOSANO) et pour Anse-à-Foleur, Louis-Marie Bonhomme.

Pour le département de l'Ouest : Port-au-Prince (2ème), Jean René Lochardf (PHTK), Port-au-Prince (3ème), Belizaire Printemps (Fanmi Lavalas), Pétion-ville, Jerry Tardieu (VERITE), Kenscoff, Alfredo Junior Antoine (KID), Delmas, Gary Bodeau (Bouclier), Tabarre, Caleb J. Desrameaux (VERITE), Carrefour, Jacques Beauvil (VERITE), Croix-des-Bouquets, Willer Jean Jean (KID), Thomazeau, Price Cyprien (PHTK), Fonds-Verrettes/Ganthier, Pierre Jude Destine (VERITE), Anse à Galet, Micalerme Pierre (Renmen Ayiti), Léogâne, Jean Wilson Hippolite (PHTK) et pour Petit-Goâve, Germain Fils Alexandre (VERITE).

Pour le département du Sud : Les Cayes/Ile-à-Vache, Clauvy Robas (OPL), Torbeck/Chantal, Herve Charles (PHTK), Camp-Perrin/Maniche, REPRISE DU 2EM TOUR PAR DECISION DU BCEN, Port-Salut, Bertrand Sinal (Fanmi Lavalas), Saint Jean du Sud/Arniquet, Joseph Benoit Laguerre (PHTK), Aquin, Jean-Robert Bosse (OPL), Cavaillon, Wuinchel Olivier (LAPEH), Saint-Louis-du-Sud, Gandhy Dorfeuille (PHTK), Chardonnières/Les Anglais, Jean Galvy Charles (PHTK), Tiburon, Jean Philippe Belisaire (PHTK), Coteaux, Beonard Dorismond (VERITE) et pour Roche-à-Bateau, Pierre-Louis Ostin (PHTK).

Pour le département du Sud Est : Jacmel, Ketel Jean-Philippe (OPL), La Vallée de Jacmel, Franck Lauture (OPL), Cayes Jacmel, Jean Benissoit Mercredy (LAPEH), Bainet, Sony Cabe (KID), Côte-de-Fer, REPRISE DU 2EM TOUR PAR DECISION DU BCEN, Belle-Anse, Vilma Mathieu (AAA), Thiotte, Vikerson Garnier (Fanmi Lavalas), Grand-Gosier, Paul Hermann Vil (PHTK) et pour Anse-à-Pitre, Bel-Anege Pierre (FUSION).p

lundi 14 décembre 2015

La nuit : les trottoirs sont gris

 Par Ritzamarum Zétrenne

De nos jours, dans la zone métropolitaine, la prostitution quitte l’univers des boites de nuit pour s’installer dans les rues à un rythme démesuré. Le sexe se vend comme les petits pâtés « kòde » à travers presque toute la capitale et dans les zones avoisinantes. Les vendeuses de sexe investissent, très tôt, leurs lieux de travail. Ainsi, bien avant la tombée de la nuit, les trottoirs se transforment en de véritables marchés publics de sexe.


Pas de doute là-dessus. Le sexe, en termes d’accessibilité, désormais s’apparente à la vente des minutes de recharges électroniques ou celle des fripes sur les trottoirs de la capitale. C’est dire que l’industrie sexuelle s’accroit considérablement dans le pays. S’envoyer en l’air n’est plus un casse-tête. « Si, autrefois, il fallait se rendre, couvert de honte, dans un café pour se “taper une nana”, en l’an 2015, l’on n’a qu’à se diriger vers un trottoir au crépuscule du jour pour se servir », affirme un jeune homme qui essaie de garder le moral.

Il ne s’agit point de Mariani ou de la Grand-Rue, ni d’aucune de ces zones, qui, il y a quatre ans de cela, étaient reconnues comme des espaces de référence dans le commerce de sexe dans la capitale. Les zones dont il est question ici, s’il faut les comparer à la Grand-Rue par exemple, n’ont aucune ressemblance à des marchés de plaisir. Et pourtant, chaque jour, en début de soirée, ces lieux offrent un spectacle nullement différent à celui de la Grand-Rue.

Quand on passe un matin à la rue Capois, plus précisément aux abords du lycée du Cent-Cinquantenaire, nul ne peut imaginer que la prostitution pourrait être très en vogue dans cette zone. Mais il suffit simplement d’y rester vers les cinq heures de l’après-midi pour tout comprendre. À mesure que la nuit s’approche, le nombre de femmes vêtues de pantalon sans « fouk » augmente, jusqu’à ce que ces trottoirs se métamorphosent totalement en café.
Il est des lieux même, à Port-au-Prince, où la question de « trottoirs-café » n’est plus une simple affaire de métaphore. @ Le National
 
Là où l’on expose en plein jour des livres, des produits artisanaux et autres, en début de soirée, on y expose des femmes. Ou, peut-on dire que, des femmes s’y exposent. Toute sorte de femmes. Des blondes, « mulâtresses », de jolies « black » ou des « grimèl », des « sexy » ou des « fat » non moins attirantes. Le soir, chez nous, les trottoirs sont des marchés où les produits sont des femmes, ou tout simplement des vagins de femmes.

À Pétion-Ville, la situation n’a guère changé. À la différence, apparemment, l’on ne se sert pas d’un trottoir précis pour ce genre de besogne. Les dames de la ville de Pétion semblent préférer le commerce ambulant. Si l’on veut avoir un moment de plaisir, l’on peut juste se rendre un moment sur un trottoir. La chance de trouver une « gonzesse » dans moins de 10 minutes dépasse grandement celle de trouver un bus dans cette même durée et sur le même trottoir. La rue n’est que le terrain de chasse. Quand elles trouvent le gibier, ces femmes qu’on appelle à tort ou à raison des « putes », ont chacune leurs petites « coulisses » pour la « consommation » de leur sexe par des prédateurs masculins.

Le supermarché de sexe de la Grand-Rue semble être soumis à une très solide concurrence. Il en est de même pour certains quartiers de la commune de Delmas. Ils connaissent des avancées considérables dans le secteur. Il est des lieux même où la question de « trottoirs-café » n’est plus une simple affaire de métaphore. Les boites de nuit occupent réellement certains trottoirs sur lesquels des serveuses se prostituent devant la rage de haut-parleurs qui émettent des milliers de décibels.

La prostitution croit, de jour en jour, dans la capitale et prend des formes diverses. À côté de chaque marchand de spaghetti ou de barbecue, la prostitution prend place, elle aussi. Cette situation est très fréquente au boulevard Jean-Jacques Dessalines, non loin de la Marine haïtienne. Au Champ-de-Mars aussi, le même cas de figure se présente comme une évidence. La question de pudeur n’est plus à l’ordre du jour. L’important est de gagner sa vie par tous les moyens. On s’en fout du qu’en dira-t-on. 

Il est des gens en Haïti pour qui, parler de morale serait synonyme de déficience épistémologique. 

Comme si la morale était un sujet tabou aujourd’hui. N’en déplaise à cette catégorie, l’on peut toujours questionner : est-il normal que la prostitution envahisse tant nos rues ? Les autorités ne devraient-elles pas intervenir pour stopper ce phénomène (dans les rues) ? Surtout quand on sait que la plus forte prévalence du VIH est retrouvée chez les vendeuses de sexe. De même que les chats sont gris, la nuit, dans l’aire métropolitaine, la nuit, les trottoirs le sont aussi. Les sociologues du pays, ne serviront-ils pas la communauté en menant une enquête scientifique pour offrir une meilleure compréhension des vraies causes de la montée en flèche du commerce du vagin dans le pays ?

 Source

Pauvre en Occident, Prince en Afrique!


 Chers lecteurs et fans du blog, je vous invite à lire cet article qui met en lumière la bettise humaine propre aux nègres. Je ne suis pas raciste et je ne le serai pas. J'ai des amis blancs autant que des amis nègres. Mais on se traite d'égal à égal. Cet article raconte l'histoire d'un SDF (une personne sans domicile fixe) qui connait un succèsz énorme en Afrique par le seul fait qu'il est un blanc.

Autant que chaque être humain, Bernard a des droits, a une dignité humaine et doit vivre comme tout le monde. Mais, j'ai pitié de ces guinéens blancophiles qui lui sont venus en aide, rien que parce qu'il est blanc.

Bonne lecture!

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Les noirs et blancomanie et blancophilie

mercredi 9 décembre 2015

Jude Célestin écrit à la Nation



PEUPLE HAITIEN,

Finalement les résultats tant attendus sont proclamés par notre CEP qui aura désormais toutes les peines du monde à se dire indépendant, parce que son esquif, ballotté par la tempête des pressions, semble s’être enfin enlisé dans les sables de la vassalité et du reniement de soi.  Malheureusement nous ne sommes pas sorti tout à fait indemne de la traversée tumultueuse, car nous porterons encore longtemps les atteintes faites à notre bonne foi et à notre prestige. Et même si les blessures se ferment, les cicatrices demeurent et rien que d’y toucher réveillera la douleur, pour maintenir le souvenir des drames, des tractations souterraines et des trahisons qui ont marqué cette période électorale.
Photo extraite de FB de JC


En tout cas, je m’adresse à vous du haut de ma verticalité inviolée, drapé dans mon honneur et dans la carapace de mes principes et de mes convictions profondes et inentamées.

Mes chers amis,

C’est mu par un élan patriotique et dans le souci sincère de changer les choses que je me suis engagé dans la course présidentielle, en ce pays dévasté qui attend d’être reconstruit, au bénéfice de ce peuple qui se lamente depuis trop longtemps de l’indifférence de ses dirigeants, comme du mépris de ses élites.  J’ai abordé la campagne, porteur d’une vision grandiose, neuve et fraiche pour la République nouvelle que notre génération a pour devoir de construire, une vision définie dans dix grandes orientations de mon programme de gouvernement. Et si j’ai prôné la continuité, en ciblant - en revendiquant –le patrimoine des cycles du passé, c’est parce que, en tant qu’ex-directeur général  du CNE ou Centre National des Équipements, je ne pouvais faire l’impasse sur mon propre bilan, concrétisé sous la forme des 2000 kilomètres de routes que nous avons construites ou réhabilitées et par l’action prompte et salvatrice de cet organisme dans les lendemains douloureux et endeuillés du séisme du 12 janvier 2010.

Sur les ailes de cette vision et de ce bilan quelque peu personnel, visible dans toutes les provinces du pays, j’ai parcouru les campagnes ; j’ai mené une campagne expansive et exubérante, allègre et colorée, irradiée du sourire et de la dévotion de mes partisans, une campagne à ce point impressionnante par la ferveur et le nombre, que nombre de représentations étrangères, étonnées ou subjuguées, ont fait chercher auprès de plusieurs stations de l’audio-visuel les cassettes authentifiées de nos rassemblements monstres et à nul autre pareils.  Nous avons surtout mené une campagne saine : jamais nous n’avons attaqué nos rivaux, assuré que nos concurrents de ce jour deviendront indubitablement nos collaborateurs ou associés de demain dans la nécessaire et solidaire kombite du relèvement national.  Nous avons prêché la paix, la discipline, la bonne considération de l’autre et de l’opinion contraire, le respect des affiches de l’adversaire et des biens privés.  En dépit de nos frustrations et de vos impatiences, vous avez observé le calme et la sérénité, ainsi que le culte de la loi et des règles du jeu démocratique.  Car pour éviter de subir la loi du plus fort, nous avons choisi de donner force à la loi.  Paradoxalement ce choix ne nous a pas porté bonheur, nous continuerons néanmoins à privilégier cette option, tant il est vrai que la défaite du droit est toujours éphémère.

Nous nous félicitons d’avoir convenablement accompli notre tâche et rempli nos devoirs envers nos partisans et sympathisants, comme envers nous-même en cultivant au plus haut exposant le sens de la responsabilité citoyenne et les vertus de l’excellence en toutes choses.  Vous et moi, nous sommes absolument convaincus d’avoir bousculé les panneaux branlants des sondages truqués et manipulés et remporté haut la main les joutes de ce 28 novembre, abandonnées d’ailleurs dès midi par nos adversaires effrayés de l’immensité de notre vague conquérante. D’ailleurs, un comptage objectif et impartial a confirmé notre victoire limpide, annoncée et répercutée à travers le monde par l’une des plus respectables chaînes de la presse américaine.

Dès lors, les officines souterraines et les forums se sont mis au travail de sape pour crucifier Jésus-Christ (J.C.) et glorifier Barabas.  Puisque, à partir de midi il ne restait à voter que nos partisans fidèles, nos adversaires déboutés n’eurent d’autre alternative que de réclamer l’annulation.  Mais bientôt les deux grands ténors de l’annulation ont ravalé leur morgue sous la promesse de quelque potentat d’ici et/ou d’ailleurs que tout allait être fait pour les maintenir dans la course, au prix de la diabolisation et de la mise à mort politique du gagnant.  Et la machine se mit en marche pour broyer la vérité des urnes, en rejetant tous les procès-verbaux où JC comptait plus de 300 voix puisque nos concurrents pas assez populaires - ou absents - ne dépassaient pas le cap des 150.  Ainsi mit-on de côté– en quarantaine - environ 3000 procès-verbaux dont 90% étaient à notre avantage ; ne pouvant malgré tout nous sortir, 1045 PV gagnants de JC disparaissent comme par enchantement dans le centre de fabulation.  Injustice, iniquité, hypocrisie, imposture, il n’y a pas de mot dans le vocabulaire de l’immoralité pour qualifier une telle attitude.  A force d’élucubrations et de gymnastique sur la crête de chiffres, on nous ravala en deuxième position, juste au niveau du pourcentage de leur sondage commandité.  Nous ne protestâmes même pas.

Et notre poursuivant immédiat, qui n’avait jamais dépassé les 14 % dans leurs sondages, prit prétexte de sa  brusque remontée – artificielle ou réelle – pour forcer le destin, en cela encouragé par certaines délégations ou liaisons particulières, et jeta dans les rues de Port au Prince et de Pétion-Ville-Delmas des hordes agressives qui saccagèrent tout sur leur passage, durant trois journées dont le fait dominant est l’absence remarquée – et certainement délibérée – des chars, des soldats et policiers de la MINUSTAH.

Nous voilà ainsi revenu au temps des baïonnettes ; nous croyions honnêtement en avoir fini avec ce passé, mais ce passé n’en avait pas fini avec nous ; il ressurgit dans toute sa splendeur macabre sous la dictée ou dans la complicité à peine discrète de nos tuteurs, de nos pédagogues de la stabilisation démocratique.  Ainsi l’haïtien a renoué avec cette pratique de vouloir prendre le pouvoir par les armes et la violence.  Et la violence vient de recevoir la suprême récompense. Cela nous remet en mémoire le massacre odieux de la ruelle Vaillant du 29 novembre 1987, le vandalisme meurtrier du 7 décembre 2010 : quelle similitude dans le tragique des  images, quelle analogie dans le profil des acteurs, quelle constance dans le statut des commanditaires, quelles retrouvailles dans l’identité des bénéficiaires !

Dans cette confusion savamment créée et entretenue, le gouvernement, tombant grossièrement dans le piège des sourires et des empressements diplomatiques, sollicita l’assistance technique de ses fossoyeurs.  Et les experts accoururent, amenant dans leur sacoche deux pages de rapport déjà rédigées par une commission informelle et confidentielle qui avait visité les procès-verbaux et identifié lesquels pouvaient nous éreinter.  Il ne s’agissait maintenant que d’habiller le rapport à venir, de l’asseoir sur une méthodologie prétendument scientifique – d’ailleurs restée abracadabrante – et sur des considérants tout à fait incongrus et incohérents.  Des experts haïtiens ont d’ailleurs démontré le parti pris écœurant dans le choix des P.V. et l’absurdité des conclusions et des recommandations. Mais, ils sont de trop près, ils sont de chez nous ; pour être reconnu expert il faut venir de loin.

Qu’à cela ne tienne : malgré la faiblesse patente du travail des ‘’experts’’ de l’OEA et la machination de la fuite programmée, une large fraction de l’International tient mordicus à ce rapport et en impose l’application au CEP, au gouvernement, à notre plateforme INITE, ramollie en la circonstance par la révocation intempestive des visas des membres de son directoire et la menace d’autres sanctions plus pointues.  Ainsi sommes-nous arrivés, en cette première semaine de février, en ce jour de la Chandeleur, ce jour de la lumière et de la vérité,  à ces résultats mensongers, tirés par les cheveux, que notre CEP indépendant a infligés, oui, infligés à la conscience nationale pervertie par les pressions internationales, comme une gifle assenée à la moralité publique, infligée à notre peuple vigoureusement éperonné pourtant au souvenir de ses gloires passées et qui se réveille à un nationalisme que l’on croyait perdu.

Peuple haïtien,

Même face à des résultats aussi tronqués, j’assume ma nature profonde, empreinte de civilité, trempée au respect de l’autre et au creuset de la courtoisie et de la magnanimité.  Elle m’incline à présenter des félicitations aux vainqueurs de ces joutes et même à ceux qui ont bénéficié de la faveur des consuls.  De quelles allégeances et concessions inavouées n’a-t-on pas payé cette sollicitude galopante, entêtée et dévastatrice !  Ne faut-il pas s’attendre à boire jusqu’à la lie la coupe empoisonnée des injonctions et des humiliations !

Je plains nos dialecticiens de la gauche fatiguée comme les inaltérables rhéteurs de la droite conservatrice et de la société civile trop vite et trop bien alignée ; je plains les ténors de l’intelligentsia annuellement emballée sur la route de l’esclave comme partant à la recherche de quelques résidus de la dignité haïtienne ; je plains la masse aujourd’hui clairsemée de nos leaders qui se sont tus, en enfouissant profondément leur drapeau dans leur poche. Pourtant je me réjouis et me console au constat qu’il reste  sur cette terre quelques échantillons de cette race superbe, encore capable de dire NON a l’indignité et d’indiquer aux occupants les limites de l’inacceptable et le point à partir duquel même un frère ou un père nourricier peut aller trop loin dans l’avilissement de l’obligé : Haïti leur en tiendra reconnaissance éternelle.

Je plains certains de mes coreligionnaires de la plateforme INITE qui, comme les fils du patriarche Jacob, ont vendu leur frère Joseph, sans l’intuition que ce dernier pouvait –- allait– devenir ministre du pharaon d’Egypte.  Dans leur hâte de me livrer afin d’apaiser les impatiences des orfèvres probablement détenteurs de quelque pièce de leur coffret à bijoux, ils ne se sont pas donné le temps de relire la loi électorale qui ne reconnaît pas à un parti le droit de « désister » son candidat, ni à celui-ci d’outrepasser le délai prescrit (article 104).  Il m’est bien douloureux de voir mes pairs se couvrir la face pour lécher le sang immonde qui coule de la blessure de la honte et de devoir les consoler en sollicitant pour eux  l’absolution nationale et en leur jetant mon propre pardon, pour la seule raison qu’ils ne savaient pas ce qu’ils faisaient.  Ce qu’ils faisaient d’abord à eux-mêmes, car en regardant dans la même direction d’infamie que nos détracteurs, ils se sont tourné le dos à eux-mêmes.  A moi, ils n’ont fait que du bien, m’ayant permis de découvrir tout de suite quelques spécimens de cette race  qui savent si vigoureusement agité l’encensoir devant nous dans l’objectif, devenu aujourd’hui évident, de nous saouler et de nous étouffer.  Je sais qu’il est vain de parler de dignité nationale à qui n’a qu’une notion approximative de sa dignité personnelle.  Hélas ! Les compromissions et la crainte éteignent l’honneur comme le vent souffle sur une bougie.  L’Unité (INITE) se dissout quand toute grandeur s’effondre ; elle se dilue dans la poussière des capitulations et des reniements.  La quête forcenée du pouvoir en dehors de son propre camp oblige parfois à des collusions bien indignes.

Mais mon amertume fond devant la certitude qu’il existe encore dans les rangs de mon parti des citoyens et citoyennes verticaux, constants dans leurs convictions et leur idéologie, respectueux des principes et des liens de fraternité infrangibles entre les supporteurs d’une même et noble cause. Elle s’efface même, quand je me persuade que certains combats et attaques laissent les prétendus vainqueurs plus embarrassés que ceux que l’on croit vaincus.  C’est fort de cela que je formule mes  vœux les plus fervents de succès à l’endroit des candidats au sénat et a la députation de la plateforme INITE qui vont affronter la lice du second tour.  Je leur souhaite du courage, de la lucidité, de la vigilance  pour que personne ne puisse leur voler leur popularité et leur victoire.  Je suis à leurs côtés et il n’est rien que ne sois prêt à faire pour les aider et les accompagner sur la route du triomphe.

Hommes et Femmes de l’Haïti du  prestige et de la fierté,

Jeunesse saine de mon pays,

Je m’adresse à vous des confins de l’indignation et de la colère, tant me révolte l’attitude de ceux-là, d’ici et d’ailleurs, qui ont acquis un tel aplomb dans la pratique de la machination, de l’hypocrisie et de la trahison.  J’adresse le salut fraternel et patriotique à tous ceux, populations des villes et des sections communales, candidats au sénat et à la députation de la plateforme INITE, tous les  candidats législatifs de partis frères qui ont supporté ma candidature, les « Amis de Jude », qui m’ont soutenu et accompagné durant les rudes journées de la campagne électorale, qui n’ont pas failli ni défailli durant les moments de transe et d’angoisse où des vaincus ont fait parler la poudre (aux Cayes) et la violence ( à P au P et à Pétion-Ville-Delmas). N’accordez aucune confiance ni aucun écho aux fanfaronnades des uns et des autres : le vote d’un peuple ne s’exprime que dans l’urne, pas au micro des manipulateurs de l’opinion.  Retenez pour l’histoire et pour la vérité que ce sont ceux qui ont dépecé les procès-verbaux et ordonné à leurs sbires du centre de tabulation/fabulation d’opérer des sélections au détriment d’un candidat pour faciliter un autre, ce sont ceux-là qui ont  falsifié ou volé le vote du peuple.  Ce sont eux, les véritables fraudeurs.  Qu’il est aisé d’accuser l’autre de fautes qu’on a commises soi-même : la raison du plus fort est toujours la meilleure. Il est clair pour tout le monde que les résultats ne reflètent pas la tendance du vote : comment comprendre la mise a l’écart du candidat a la présidence de INITE alors que tous les candidats législatifs de la plate-forme, lesquels ont mené avec lui campagne commune et conjointe, ont largement gagné dans tous les départements, dans toutes les circonscriptions du pays, comment comprendre cette insistance pour que le second désiste alors que ne coiffant pas la liste il a peu de chance de gagner, on le dit même impopulaire : tout cela est tout a fait illogique même pour les pupilles de l’école maternelle. Ne laissez personne, si puissant soit-il, vous donner mauvaise conscience ni mettre en cause votre honnêteté pour couvrir des forfaits concoctés dans le secret de leur officine ou de leur forum.

Nous adressons un remerciement spécial à nos sponsors, nos supporteurs financiers, à nos photographes bénévoles qui ont parcouru avec nous les chemins de cette victoire qu’on nous a volée. Nos sympathies et notre gratitude vont à ceux qui ont mis gratuitement à notre disposition leurs maisons qui ont été vandalisées et incendiées, a nos amis qui ont perdu leurs magasins, leurs stations de radio, leur établissement scolaire, leur centre cybernétique. Sans vous, nous n’aurions pas pu offrir à la communauté haïtienne une campagne si colorée, au gout des gens qui savent apprécier la beauté et l’excellence.  Ne soyez pas déçus : vous avez misé du bon côté.

Au moment de fermer ce chapitre pathétique d’une vie commune, alimentée à la flamme de nos convictions et de nos aspirations au mieux-être pour notre peuple, je vous dis à tous un profond et sincère merci pour votre attachement et votre fidélité.  Je vous remercie pour votre constance, votre sens de la discipline et de l’appartenance.  Je vous remercie d’avoir obéi à mes mots d’ordre de rejeter toute forme de violence, de ne pas sortir dans les rues, on vous y attendait probablement pour vous infiltrer et vous piéger. On nous a dit impopulaire parce que nous avons pas lâché nos phalanges dans les rues pour, comme d’autres, saccager les magasins, piller les commerces petits et grands, incendier les résidences paisibles, casser les voitures : la population haïtienne nous en sait gré. Je garderai toujours en mémoire vos récentes et chaleureuses protestations de soutien, au moment même où la hiérarchie de notre parti m’immolait sur l’autel d’intérêts particuliers inavoués.  Je suis presque heureux que l’occasion m’ait été offerte de vous prouver que, quel que soit le prix à payer, je n’abandonnerai jamais ceux qui ont mis leur confiance en moi et qui ont livré à mes côtés le bon combat pour la victoire d’une noble cause.  Et surtout que je ne suis pas fait de cette pâte malléable qui prend la courbure de la main qui la pétrit et qu’il est des valeurs suprêmes que je ne saurais vendre pour des plats de lentilles : l’honneur et la fierté d’un homme vertical, rivé aux principes.  Je n’étais pas prêt à ramasser le sceptre présidentiel dans la gadoue et la boue et courir le risque d’y laisser mon orgueil et mon prestige.

Je sais que vous souffrez de ces résultats, synonymes en quelque sorte de prime à la violence.  Ne vous abimez pas dans la mélancolie du vaincu ou du sacrifié : vous êtes de la race des conquérants.  Notre triomphe viendra tard, mais il viendra quand même.   Regardez vers le soleil, le front haut, l’âme altière et préparez-vous pour les batailles futures où la victime sera réhabilitée et le juste glorifié.  Courage, fils et filles de Dessalines : la nuit la plus noire annonce l’aurore radieuse.

Un militant ne perd jamais la guerre ; il perd des batailles, mais s’il garde ses convictions, elles en sortent enrichies et renforcées.

Ayitipap peri

mardi 8 décembre 2015

Mines d’or et d’argent : un eldorado dont tous profitent, sauf Haïti

Alors que le démarrage du processus d’extraction des minerais d’or et d’argent d’Haïti est régulièrement compromis par les développements successifs de l’instabilité politique dans le pays, plusieurs compagnies minières en font déjà leur beurre. C’est le cas de l’Eurasian Minerals Inc qui vient de vendre ses intérêts dans le nord d’Haïti à la transnationale nord-américaine Newmont Venture Limited pour la somme de 4 millions de dollars US. 
 
L’Eurasian, une compagnie minière canadienne basée à Toronto, bénéficiera par ailleurs, selon les termes de la transaction, d’un pourcentage – non révélé – sur les revenus que générera la mise en exploitation de ces minerais. Et Haïti dans tout ça ? Elle espère un jour tirer un quelconque profit de ses propres ressources minières afin de financer une hypothétique intervention qui changerait les conditions de vie des 78 % de sa population qui vivent sous le seuil de pauvreté absolue et 56 % dans une pauvreté extrême.
 
L’Eurasian Minerals, depuis plus de trois ans déjà, profite largement de sa présence sur le Toronto Stock Exchange pour prélever de juteux bénéfices. Et ce, sans extraire ne fut-ce qu’un gramme d’or des 53 licences acquises des autorités haïtiennes après avoir procédé, au fil des ans, à l’analyse sourcilleuse de plus de 44 000 échantillons prélevés dans le nord d’Haïti.
 
Des rapports ont confirmé par la suite l’enthousiasme de son président David Cole : les forages d’exploration effectués par la compagnie canadienne ont révélé la présence d’or, d’argent et de cuivre pour une valeur d’environ 20 milliards de dollars US. Une véritable aubaine, ‘un nouvel eldorado’, comme le quotidien canadien le Toronto Star a su qualifier cette découverte.
« Sacrément bon »

 
© Photo: Ben Depp

Plus d'un tiers du nord d’Haïti – au moins 1 500 kilomètres carrés -, constatait récemment un reporter du quotidien londonien The Guardian,  est sous licence à des entreprises américaines et canadiennes. Minéraux Eurasie a acquis 53 licences et recueilli plus de 44 000 échantillons. La Eurasian devait par la suite faire équipe avec la transnationale Newmont Mining, le second plus grand producteur d'or du monde.
 
La récente transaction raffermit, en quelque sorte, les liens financiers qui unissent les deux firmes et apporte à la Newmont des titres de propriété immobilière évalués à plus de … 2848.987 km2 ! « Il est évident – avait à l’époque déclaré le PDG d’Eurasian Minerals à une radio de Toronto – qu'il existe un risque géopolitique important en Haïti, mais ses ressources géologiques sont sacrément bonnes ! »                                                                                                                                      
Le sous-sol d’Haïti, à part les hydrocarbures et les métaux rares, recèle d’immenses gisements d’or et d’argent. Aujourd’hui encore, plusieurs compagnies minières transnationales gravitent autour, attendant de pouvoir les extraire et engranger ainsi des milliards de dollars US. Ce n’est un secret pour personne, une course contre la montre est depuis longtemps engagée pour accaparer les meilleurs gisements. C’est à qui obtiendra le plus de concessions possible. La Eurasian Minerals, une compagnie, et la Newmont Mining Corporation, une transnationale Nord-Américaine basée à Denver, Colorado, sont certainement de la catégorie de ces ‘lève-tôt’ et ‘couche-tard’ qui ne veulent pas être en reste de cette manne providentielle qui tombe sur l’une des plus grandes pauvretés de la planète. Par contre, le Trésor public haïtien – paradoxalement –  reste sur sa faim.
 
« D’une manière générale, les Haïtiens ne croient pas que le sous-sol de leur pays soit très riche en ressources minières. Pourtant, le territoire de la République d’Haïti recèle de très intéressants indices et gisements de substances minérales de grande valeur économique, susceptibles d’ouvrir la voie à une intense activité minière nationale », constatait le Bureau des mines et de l’énergie (BME) dans une publication en ligne.
 
Près de 3 885 kilomètres carrés du territoire haïtien, soit 15 pour cent de tout le pays, sont déjà sous une licence de recherche, d’exploration ou d’exploitation, ou sont soumis à une convention contrôlée par des firmes américaines et canadiennes. La Newmont Mining, qui envisage la possibilité d’exploiter au moins cinq autres sites miniers,  a pu bénéficier de l’expérience  et de la grande connaissance des ressources de la ‘res publica haitiana’ d’un ancien ministre haïtien de l’économie et des finances récemment décédé, qui a travaillé comme consultant pour la minière Newmont.
 
Deux autres ministres haïtiens ont par la suite signé un « protocole d’entente » avec Newmont et Eurasian selon lequel les compagnies peuvent  – en violation de la loi haïtienne, affirment des observateurs avertis – commencer le forage dans un des sites en exploration. Or, la loi haïtienne stipule qu’aucun forage ne peut être entrepris sans une convention minière.
 
Un Grand Nord trop bien pourvu*
 
Les principaux minerais du Grand Nord, objets de grande convoitise, ce sont d’abord le gisement auro-argentifère de Grand-Bois, selon les résultats d’une série d’études réalisées par le Bureau des mines et de l’énergie – chapeauté par le Ministère de l’Économie et des Finances. Ce gisement d'or et d'argent localisé au Morne Grand-Bois est situé à 3 km au Sud-Est du bourg de Camp-Coq et à 11 km au sud de la ville de Limbé dans le Département du Nord.
 
Ce gisement de type « gossan silico-barytique » occupe une superficie de 10 hectares et ses réserves ont été estimées à 3 500 000 tonnes de minerai avec une teneur moyenne de 2.4g d'or et 16g d'argent par tonne, ce qui représente 200 000 onces d'or et 1 000 000 onces d'argent pour l'ensemble du gisement.  La valeur économique du gisement est fonction du prix de l'or sur le marché international.  
Le gisement d'or et d'argent du Morne Bossa est situé dans la commune de Milot à environ 12 km au sud de la ville du Cap-Haïtien. Il est de même type que celui de Grand-Bois et occupe une superficie de 2.5 hectares. Les réserves sont évaluées à 1 400 000 tonnes avec une teneur moyenne de 2.5g d'or et 15g d'argent par tonne de minerai, soit 90 000 onces d'or et 406 450 onces d'argent.  
 
Le gisement d'or de la région de Faille est situé dans le Département du Nord-Est à une dizaine de kilomètres au sud-est de la ville de Trou du Nord, dans la commune de Terrier Rouge. Ce gisement appartient au modèle géologique « shear-zone » et s'étend sur une superficie de 600 hectares. Les réserves sont estimées à environ 500 000 tonnes de minerai avec une teneur moyenne de 14g d'or par tonne.  
 
Le prix de l'or
en octobre 2015, le prix de l'or s'établit à 1 159,25 dollars l'once, en hausse de 3,1 % sur un mois et en baisse de 5,2 % sur un an.
 
L'or est coté au London Bullion Market Association (LBMA), la principale place d'échange pour l'or physique dans le monde. Plus de la moitié de la demande mondiale (4 080 tonnes en 2013) est absorbée par la joaillerie, 10 % par l'industrie, 10 % par les banques centrales, le reste étant de « l'investissement ». Ces dernières années, l'Inde et la Chine ont pris une place prépondérante sur le marché et représentaient 54 % de la demande mondiale en 2013. Le cours de l'or est aussi fortement influencé par la spéculation et le cours du dollar (plus le billet vert monte, plus le cours de l'or baisse).
De par son caractère inaltérable et sa rareté, le métal jaune a toujours joué un rôle de valeur refuge pour les investisseurs et les petits épargnants. Contrairement à la monnaie, il ne peut pas être dévalué ni être englouti dans la faillite d'une banque. En cas de risque d'inflation, le cours de l'or a donc tendance à augmenter. L'investissement dans l'or physique permet aussi de diversifier ses placements sur un support qui ne dépend pas directement des marchés financiers. Le prix de l'or indiqué ici est tiré des statistiques de la Banque mondiale, établies à partir des chiffres du fixing de l'après-midi de Londres, pour un or fin à 99,5 %.
 
Le prix de l'argent
 
En octobre 2015, le prix de l'argent s'établit à 15,81 dollars l'once, en hausse de 7,2 % sur un mois et en baisse de 7,9 % sur un an.


Après l'or, l'argent est le deuxième métal précieux le plus échangé sur les marchés. Ce métal blanc est utilisé pour la fabrication de bijoux et d'objets d'usage courant tels que des couverts, mais aussi sous forme d'alliage pour améliorer la dureté d'un métal notamment. L'argent est également recherché par l'industrie électronique (piles, batteries, ordinateurs, téléphones…), pour les panneaux photovoltaïques, la purification de l'eau et la pharmacie.
 
La moitié de  la demande est ainsi absorbée pour des usages industriels. L'argent est aussi une valeur d'investissement au même titre que l'or. Les courbes des prix des deux métaux suivent d'ailleurs généralement des trajectoires parallèles. Le prix de l'argent indiqué ici est tiré des statistiques de la Banque mondiale, établies à partir des chiffres du fixing de l'après-midi de Londres, pour un argent raffiné à 99,9 %.
 
Le prix du cuivre
 
En octobre 2015, le cours du cuivre s'établit à 5 216,09 dollars la tonne, en hausse de 1,7 % sur un mois et en baisse de 22,6 % sur un an. Le prix du cuivre au kilo s'établit donc à 5,22 dollars, soit 4,85 euros au cours actuel.  Le cuivre est le troisième métal le plus utilisé au monde après le fer et l'aluminium. C'est aussi l'un des plus anciens à avoir été exploité par l'homme, les premiers objets en cuivre datant de plus de 7 000 ans. 
 
Métal de couleur rougeâtre, le cuivre est un excellent conducteur thermique et électrique. Comme l'or et l'argent, il est ductile et facilement malléable. Le cuivre est très prisé de l'industrie électrique et électronique : fabrication de câbles, batteries, circuits électroniques, mais aussi dans la tuyauterie, les transports, ou la fabrication de pièces de monnaie. Le cuivre est aussi largement utilisé dans les alliages comme le bronze ou le laiton.
 
Le cours du cuivre est particulièrement sensible à la conjoncture économique et peut subir de brutales variations. Le prix du cuivre indiqué est tiré des statistiques de la Banque mondiale, pour un fil ou cathode de cuivre de grade A à 99.9935 % de pureté.
 
Un avant-projet de loi minière avec des lacunes dangereuses ?
 
L’avant-projet de loi minière, élaboré avec le concours de la Banque mondiale, contient des lacunes, susceptibles de mettre l’environnement du pays en péril et d’entraver l’État, selon des organisations de la société civile haïtienne, une situation confirmée par la suite par l’organisation Oxfam dans une note évoquant un rapport qu’elle a présenté, ce jeudi 20 août 2015, à Limonade (Nord d’Haïti).
 
Ces « sérieuses lacunes » concernent particulièrement « les dispositions prises en matière d’études d’impact environnemental, de transparence financière, de dédommagement pour les terres réquisitionnées et de cautions financières […], de même que les dispositions concernant les fermetures et les coûts de nettoyage des mines abandonnées », rapporte AlterPresse. À plusieurs reprises, les organisations de la société civile haïtienne ont demandé à être impliquées dans le processus d’élaboration de cette loi. Sans aucune réaction des autorités. Il faut bien le souligner.

Lisez l'article à la source: Le National 
 
Henri Alphonse

lundi 7 décembre 2015

A une terre mystique, un dirigeant hautement mystique

Nous nous comportons comme des gens indignes de cet heritage. Nous devons le meriter pour pouvoir l'heriter. Il nous faut reconquerir cette terre en prenant des decisions qui temoignent de notre amour pour Haiti. Mais, le seul cadeau a faire aux anciens dictateurs et aux apprentis dictateurs serait d'accorder l'amnistie generale  a tous. Trop de sang a coulé. Etablir un nouveau dialogue franc et consciencieux pour accoucher la nouvelle Haiti. Celle issue de ce qu'un sociologue appelle la deuxieme independance. Comme jusqu'à date, nous nous connaissons pas les circonstances ayant mené à la disparition sauvage de notre scientifique Daniel Mathurin, il serait bon que le pays soit dirigé par un mystique clairvoyant et puissant, dôté de la crainte de l'omnipotent et tout puissant.  Car pour avoir osé dénoncer les intrusions occidentales en Haïti, on lui a bien concocté son trepas. Un mystique à la tête du pays signifie que pendant que les espions et les traitres surveillent les moindres mouvements du chef de l'Etat, il s'endormira au palais national, et se se teledeportera ailleurs pour aller prendre tous les engagements dignes de son rang et susceptibles de placer le pays sur le rail du developpement.

Terreur en Haiti



Terreur en Haiti
Pran tan'w pou gade ti dokimantè sa, pou nou ka sonje tout peripesi nou pase. An tande diskou 27 sept 1991 prezidan Aristid la, kisa pawòl sa yo te vle di? An tande jeneral Sedras, An nou sonje, an nou diskite nan respè youn pou lòt. Pa bliye "like" "Share" Istwa Ayti.------------------------------------------------------------Droit d'utilisation acheté par Histoire D'haiti.Terreur en Haïti01/02/1992 - 34min45s / Production : Antenne 2producteur :Thoulouze, Michel / journaliste : Bony, Jérôme
Posted by Istwa Ayiti/ Histoire D'haiti / History of Haiti on Friday, November 6, 2015

mercredi 2 décembre 2015

PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL : UN COMITÉ DE L';UNESCO INSCRIT DE NOUVEAUX ÉLÉMENTS




Le siège de l’UNESCO à Paris. Photo UNESCO/M. Ravassard

New York, Dec  2 2015 10:50AM Le Comité pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a inscrit mercredi matin cinq nouveaux éléments sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l';humanité, a indiqué l';Organisation des Nations Unies pour l';éducation, la science et la culture (UNESCO).

Le Comité, réuni en Namibie jusqu';au 4 décembre, avait déjà inscrit mardi cinq éléments sur la Liste du patrimoine immatériel nécessitant une sauvegarde urgente ainsi que trois éléments sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l';humanité

La Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l';humanité est composée des expressions qui démontrent la diversité du patrimoine immatériel et qui font prendre davantage conscience de son importance. L';examen des candidatures d';inscription sur la Liste représentative continuera mercredi 2 décembre dans l';après-midi.

Les éléments inscrits mercredi matin sont :

Autriche --; L';équitation classique et la Haute École de l';École d';équitation espagnole de Vienne            

L';équitation classique à l';École d';équitation espagnole de Vienne est l';art traditionnel et la pratique de la reproduction, de l';élevage, du dressage et de la monte des chevaux lipizzans. Ses pratiques sociales variées et ses cérémonies et rituels sont basés sur la relation ancienne entre les éleveurs, les palefreniers, les artisans, les cavaliers et les chevaux. Les connaissances en matière d';élevage de chevaux et d';utilisation des équipements sont transmises aux élèves par les palefreniers et les cavaliers expérimentés. La tradition procure aux communautés de l';École un sentiment d';identité et assure la sauvegarde des techniques d';élevage des chevaux.

Azerbaïdjan    - L';artisanat du cuivre de Lahidj   
  
L';artisanat du cuivre de Lahidj est la pratique traditionnelle de fabrication et d';utilisation des produits en cuivre concentrée dans la communauté Lahidj, dans le Caucase. Le maître chargé de la fonte prépare le cuivre avant que le forgeron-marteleur le batte en plaques fines. Un artisan grave les plaques dont les motifs, qui portent sur l';environnement, témoignent des connaissances et valeurs traditionnelles. Les Azerbaïdjanais achètent les objets en cuivre pour les utiliser au quotidien. Cette pratique est transmise de père en fils et est perçue comme une marque claire de l';identité Lahidj.

Bulgarie - Le surova, festival populaire dans la région de Pernik Le surova est un festival populaire qui a lieu dans les villages de la région de Pernik les 13 et 14 janvier pour fêter le Nouvel An. La nuit, un groupe de mascarade, le survakari, joue dans le centre du village en endossant le rôle de personnages --; jeunes mariés, prêtre, ours --; qui se rendent dans les maisons le jour suivant pour marier les jeunes couples et présager une bonne santé aux habitants. Un repas est offert et des dons sont collectés pour les plus défavorisés. Toutes les générations participent au festival, particulièrement les jeunes, ce qui renforce leur estime d';eux-mêmes.

Cambodge; Philippines; République de Corée; Viet Nam - Les rituels et jeux de tir à la corde Les rituels et jeux de tir à la corde dans les cultures rizicoles d';Asie de l';Est et du Sud-Est sont pratiqués au sein des communautés pour assurer récoltes abondantes et prospérité. Ils marquent le début du cycle agricole et commencent souvent par des rites commémoratifs en hommage aux divinités locales. Ils sont souvent organisés devant la maison communale ou le sanctuaire du village. Deux équipes à chaque extrémité d';une corde tentent de tirer celle-ci de leur côté. Cette pratique non compétitive renforce la solidarité et l';identité communautaires. Les aînés dirigent les jeunes gens et les rituels.

Colombie; Équateur   - Les musiques de marimba, les chants et les danses traditionnels de la région du Pacifique Sud colombien et de la province d';Esmeraldas d';Équateur          
Les musiques de marimba, les chants et les danses traditionnels sont des expressions musicales intégrantes du tissu de la communauté des afro-descendants dans la région du Pacifique Sud colombien et de la province d';Esmeraldas en Équateur. La musique est créée par un xylophone, des tambours et des maracas. Les histoires et poèmes chantés accompagnés de danses ont lieu lors d';événements rituels, religieux et festifs pour célébrer la vie, une forme de culte des saints ou un adieu au défunt. La communauté est détentrice et praticienne de ces expressions qui renforcent l';appartenance au groupe et son identité. Cet élément, inscrit en 2010 par la Colombie, est désormais élargi à l';Équateur et remplace celui inscrit précédemment.