Tous les samedis et dimanches, l’association réussit des opérations de nettoyage de grande envergure. Elles consistent au balayage des rues, l’empilement des déchets, le nettoyage des canaux de drainage et d’évacuation, l’arrosage de la rue Dumarsais Estimé.
Cette association constituée de jeunes Port-de-Paisiens conscients des défis et enjeux du moment se construit peu à peu et cherche pour l’instant les voies de la légalisation. Des contacts sont établis avec les autorités locales et des organisations internationales et régionales en vue de mieux faire connaitre le travail et les objectifs du groupe, a-t-on appris auprès de Martin Alezi, l’un des responsables du groupe.
Selon Hemke Eugene, un autre responsable au sein du comité provisoire, le GJPNO travaille avec des groupes défavorisés, notamment les petits marchands, les portefaix et des travailleurs des travaux publics et de la voirie afin de les conscientiser et de les sensibiliser sur la nécessité de participer au nettoyage et à l’embellissement de leur ville. En contrepartie de leur apport, ils reçoivent un plat chaud et une boisson après chaque opération. « Connaissant leur niveau de difficulté financière, nous leur offrons un plat chaud, mais il ne s’agit nullement d’une condition sine qua non à leur participation », a précisé M. Eugene.
GJPNO se félicite d’avoir pu donner confiance à des hommes et femmes d’affaires de la région qui commanditent volontiers ses activités et favorisent l’accès au plat chaud par les plus dépourvus. « Nous sommes connus de toute la communauté et nous n’avons pas de précédents judiciaires et de mauvais comportements au sein de la communauté ; cela contribue grandement à augmenter notre crédibilité. Ainsi, nos commanditaires à qui profitent le nettoyage aussi se sentent rassurés de nous offrir leur participation », a laissé entendre Martin Alezi.
Aussi, pour mieux atteindre leurs objectifs, ces natifs de Port-de-Paix, lancent-ils un appel à la diaspora du Nord-Ouest, notamment celle de Port-de-Paix éparpillée dans le monde pour leur venir en aide et les aider du même coup à s’attaquer à fond à la problématique de nettoyage de leur ville qu’ils aiment tant.
Les besoins actuels de cette institution en devenir s’expriment en besoins logistiques (tous types de matériels de nettoyage de base, notamment pelles, piquoirs, brouettes, houes, machettes, chariots dévidoirs, pioches, râteaux, entre autres. Ils expriment également en besoins financiers. Il leur faut des fonds pour légaliser leurs papiers et faire connaitre le groupe. Comme toute association, le GJPNO rêve de disposer des locaux où ses membres et adhérents peuvent se réunir pour discuter de leurs intérêts. La satisfaction de ces besoins donnera lieu aux besoins administratifs, comme celui de disposer d’un logisticien et d’une secrétaire administrative.
Parallèlement aux initiatives citoyennes pour curer la ville de Port-de-Paix, les autorités municipales et celles de la délégation ont lancé des activités de déblaiement des canaux contigus de la ville. Depuis les récentes pluies diluviennes de mars et d’avril, lesdits canaux ont été obstrués de fatras, d’immondices, de déchets divers, voire d’alluvions produites par les sévères érosions dues à une surpopulation urbaine engendrée par l’exode rural massif, la bidonvilisation des collines placées en amont de la ville, la mal gestion des bassins versants, entre autres.
Aussi, l’annonce par une association locale d’un concours de quartiers propres pour engager d’avantage les acteurs dans l’assainissement de Port-de-Paix pourrait-elle se révéler loyale, si jamais les résultats escomptés se réalisaient.
Il est souhaitable que ces initiatives d’ordre citoyen se poursuivent en toute autonomie avant que les politiciens ne récupèrent et réduisent au néant les actions pour l’instant positives de ces jeunes voués encore à eux-mêmes et au bon vouloir de quelques citoyens commerçants !
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